Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ping Pong

  • Une fresque à Aubel en hommage à Dany Paulus

    S’il y a bien un homme qui était apprécié, c’est bien Danny Paulus. L’Heusytois a entraîné des centaines de jeunes durant des décennies. Les pongistes de la région lui doivent beaucoup. Danny Paulus est décédé dans la nuit de dimanche à lundi. Il avait contracté le coronavirus. Pour lui rendre hommage, une fresque sera installée à Aubel, là où il entraînait depuis trois ans déjà. On envisage également une exposition photo du côté de Tiège, club où il officiait depuis 1998. La fresque d’Aubel serait constituée de dessins d’enfants qu’il a connus.

    Dany Paulus était véritablement considéré comme un très bon entraîneur. « Il réussissait à instaurer un esprit de groupe partout où il passait. Les résultats n’étaient pas le plus importants pour lui », déclare Michel Delporte qui l’a bien connu à Tiège. « C’était non seulement une éducation sportive, mais aussi et surtout une éducation humaine. Je me rappelle qu’il avait entraîné deux gamins de huit ans qui, au moment où ils sont venus, étaient des demi-gangsters. Ils allaient vraiment mal tourner. Il les a pris sous son aile et avec son charisme et sa bienveillance les a remis dans le droit chemin. L’un d’eux est devenu prof de sport. »

    IL AVAIT RELANCÉ LE CLUB D’AUBEL

    Son implication à Aubel résume assez bien le personnage. Il y a quelques années, le club ne tournait plus des masses et au niveau des jeunes, on pouvait les compter sur la main de Jack les trois doigts. Les responsables font alors appel à lui et miracle, en quelque temps, il parvient à trouver du monde et fonder une équipe soudée. « Il s’impliquait de plus en plus » note la présidente. « Il avait plein de projets. On parlait encore il y a quelques jours d’un stage durant la Toussaint. Il organisait énormément d’activités pour eux. Ils partaient en voyage avec… » À Aubel on note également son grand sens de la pédagogie. « Ils faisaient très vite progresser les jeunes doués mais même ceux qui ne sont pas sportifs se sentaient impliqués. Il trouvait du positif en chacun. » Au niveau du club, cette perte est inestimable et on se demande encore comment on fera sans lui. Outre le tennis de table, l’homme était fan de cinéma et de bons vins. « Il connaissait Paris mieux que vous ne connaissez Verviers où Liège », nous lance-t-on.

    IL EST PARTI TRÈS VITE

    Le covid l’a frappé à une vitesse folle. Le 17 de ce mois il entraînait encore les enfants avec toutes les précautions d’usage. Il ne se sentait pas bien fin de semaine dernière et a passé un test. Dimanche il a reçu les résultats disant que son test était positif. Dans la soirée il décédait. Ses poumons étaient déjà saturés. L’homme avait 69 ans. « C’est une surprise de le voir partir comme ça. Il n’avait pas tant de problème de santé que ça. Il avait un peu d’embonpoint c’est vrai. Mais ça reste un choc. » Il n’y aura pas de funérailles, l’homme n’y tenait pas. Il a voulu donner son corps à la science, mais vu qu’il était contaminé, la médecine a préféré faire l’impasse. 

    A.R. dans LA MEUSE VERVIERS du 29 ,octobre 2020